Remettre un dériveur en état de naviguer demande beaucoup de temps et un peu d'argent...Tout dépend de l'état où l'on trouve le bateau.
Phase 1 – avant d’acheter – Avant de faire le moindre travail et sur tout d'acheter le dériveur, il est important de bien l'observer sous toutes ses coutures. Je conseille quelques points particuliers:
1. D'abord, la coque (je pense surtout au dessous) doit être aussi saine que possible. Pas de "cloques" dans la structure même de la fibre ou du bois, n'hésitez pas à appuyer avec le doigt pour vous rendre compte. Tapotez et écoutez la coque... en principe, si il n'y a pas de renfort derrière cela sonne creux. Si cela ne sonne pas creux, c'est qu'il y a peut être eu une réparation. Bien regarder les contours du puits de dérive et chercher des signe de grosses fissures preuve d’affaiblissement de
la coque. Bien sûr, plus la coque est lisse moins il y aura de travail par la suite.
2. Le pont et les caissons sont les suivants sur
la liste. Cela se joue avec l’oreille, l’œil et
la main. Pour contrôler l’état de la fibre, vous appuyez sur les caissons ou le pont. Ils peuvent se déformer légèrement mais ne pas faire de bruit de fibres qui se déchirent. Ensuite vous faites un bon contrôle visuel des jonctions entre les caissons, le fond et le puits de dérive. Attention des fissures apparaissent régulièrement mais ne doivent en aucun cas être plus large que l’épaisseur d’un cheveu. Ces fissures sont naturelles avec le gel coat. Maintenant, vous contrôlez attentivement l’emplacement du pied de mât et le reste de l’accastillage.
3. Les appendices. Là, tout dépend du matériau dans lequel ils sont fabriqués. S’ils sont en contre-plaqué marine, vérifiez simplement que les couches ne se décollent pas. S’ils ont en polyester, testez la rigidité en forçant dessus : aucun bruit ne doit venir de
la fibre. Bien sur, la soudure des deux faces doit être intacte.
4. Le gréement, si vous l’avez séparons les voiles du reste et regardons que le reste justement. Les mâts et bôme en alu sont simples à vérifier… Ils sont droits ou mauvais. Il faudra peut être changé des choses dessus mais sinon c’est vu. Quand ils sont en bois, c’est encore plus simple… un simple regard dessus et on est fixé. Enfin concernant les câbles, il est plus sage en général de prévoir de les changer directement.En résumé, avant de ce lancer dans la rénovation d’un dériveur, il faut déjà savoir où l’on va et ce fier au bon sens ; sauf si c’est un coup de cœur bien sur. Quant au prix, renseignez vous autour de vous ou dans un club de voile pour avoir une idée générale. Ou encore, posez nous des questions….
Phase 2 – Le nettoyage et le ponçage – Vous êtes l’heureux propriétaire d’un dériveur mais il n’est absolument pas prêt à naviguer. Commencez par l’évidence, qui vous démange de toute façon : nettoyez-le. Par contre, évitez le nettoyeur à haute pression et les produits très agressifs qui peuvent faire plus de dégât qu’il y en a déjà. Démontez tout l’accastillage pour mettre la coque à nue et laissez sécher le bateau pendant au moins 2 mois dans un local légèrement chauffé et sec (si vous pouvez y mettre des déshumidificateurs c’est mieux).Maintenant, deux styles de travaux s’offre à vous : 1 – Travaux léger (pas de gros problèmes détectés à l’achat et les listons sont en bon état) une simple peinture et un coup de vernis feront l’affaire.2- Gros travaux (la coque a des faiblesses, des déchirures, un trou ou le bois est en plutôt mauvais état). Là, relevez vos manches… « Y’a du taff ».Exemple de produit utilisé par certain capitaine: tuff.pdfDonc parlons simplement du premier cas et du second cas... la où il y a du travaille:
1- Les travaux sont simples. Les outils nécessaires sont : huile de coude(un bon peu comme on dit), du temps (ça peu être utile), et plus sérieusement une ponceuse circulaire avec des disque de 50 à 200, du papier de verre de 50 à 2000, rouleau laqueur lavé et des pinceaux.
Donc on commence par attaquer la coque avec la ponceuse et des disques de 50 ; poncer jusqu’à ce que le gel coat soit bien lise et blanc. Il est important que l’état de surface soit impeccable pour la suite. N’oubliez aucun endroit …. Poncez alors avec le papier de verre de 50 et progressivement comme pour la ponceuse augmentez pour finir avec le 200 pour la ponceuse et le 2000 à la main. Si des rayures sont trop profondes, vous pouvez les combler avec un peu de résine et reponcez légèrement pour faire disparaître le surplus. A oui j’oubliais… j’espère que vous avez démonté tout l’accastillage ?
Ensuite, vous devez le nettoyer soigneusement pour retirer toutes les poussières avec des chiffons légèrement humide et terminez avec de la peau de chamois imprégnée d’Acétone.
Nous voilà prés pour l’application de la peinture. Il est essentiel de choisir une bonne peinture. Pas une peinture extérieure bas de gamme… Moi j’utilise de l’International mais c’est mon choix, d’autre marque existe. Choisissez une laque simple ou bi composant de vous appliquez soigneusement après avoir peint les angles inatteignable par le rouleau. N’hésitez pas à passer plusieurs couches.
Une fois sec, remontez tout l’accastillage.
Pour les boiseries, la méthode est sensiblement la même. Pour les vernis, la question est de savoir si vous souhaitez mettre un vérin marin ou si vous préférez un huile pour bois exotique. C’est une question de gout. Pour ma part, je suis pour les huiles qui peuvent être recouverte par un vernis. Les produits que j’utilise sont le D1 pour la saturation du bois et le D2 pour le vernis (je vous laisse touver la marque du D1 et du D2).
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9 commentaires:
Ca me dit ! J'attends avec impatience et salue le concepteur de ce site pour son aide bienveillante !
voila la suite
Bonjour,
Très interessant, Merci pour ces indications
Possesseur d'un ponant depuis 1970, je me rends compte qu'il aurait besoin d'un bon "lifting", notammment concernant le Bordé qui se décolle et le tableau arrière qui en fait autant, en plus d'avoir souffert...
Mais je ne savais ni m'y prendre ni qui contacter...
Bonjour,
Pour la remise en état de votre Ponant, nous aurions besoin de photos pour donner les bonnes indications...
=> gabyvon2 at hotmail fr
l'ASPONANT france possède-t-il des archives des premières années du Ponant comme nous en recevione quand nous étions à jour dans notre cotisation ASPONANT.
Pierre DESCHAMPS, le père du Ponant, ne possède plus rien.
quelqu'un serait -il apte à m'aider à faire un bolg sur le sujet, en m'apportant conseils techniques et photos
merci d'avance, si c'est ^possible
Bonjour,
Après l'achat cet été d'un magnifique Ponant vient la période de l'hivernage et du nettoyage/bricolage. Souhaitant remplacer certaines pièces d'accastillage et notamment les taquets bloqueur, jevoulais savoir comment enlever les anciens car ils semblent visser à travers les caissons... Faut-il percer des trappes ?
Mer d'avance pour vos réponse
Bonjour François,
Selon l'age du Ponant, il est possible de les remplacer simplement par des neufs car c'est en général du standard au niveau des perçages...
Quel est le numéro de votre Ponant?
Bonjour je viens de recuperer un ponant serie 2221 avec un gros nettoyage a refaire et la peinture je n'y connaît rien et souhaite le revendre est ce valable de le refaire ou vaut il mieu le reendre en l'etat et quelle est a peu pres la valeur merci cdt
PONANT SERIE 2221
CONSTRUIT EN 1965
AVEC LES PAPIER D'EPOQUE
ACTE DE FRANCISATION ET...
CONSTRUIT PAR DESCHAMPS A ST RAPHAEL
MATERIAUX PLASTIQUE
LONG 5.25
Bonjour Olivier,
C'est difficile à dire comme ça sans voir ce qu'il y a a faire...
Cependant, un bon nettoyage et des petites réparations sont toujours souhaitables pour une revente rapide d'un bien.
Il n’existe aucun "argus" sur les dériveurs de plus de 15 ans (Et celui là à 49 ans).
Cela dit, selon l'état du gréement, des voiles, des appendis et de la coque sans oublier la présence ou pas d'une remorque et d'une mises à l'eau, un prix de vente peut varier de 150€ à 1000€.
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